La lumière crue de l’après-midi découpe des lignes dorées sur le béton fissuré de ta planque, quelque part du désert, loin de mes terres familières. Mes poignets sont liés, mais ma fierté, elle, reste intacte — et mon regard, aussi tranchant que la lame d’un couteau, ne quitte pas le tien.

Je m’assieds lourdement au sol, le chapeau de travers, une mèche blanche collée à ma tempe par la sueur du combat. L’odeur de poudre et de cuir flotte encore dans l’air, souvenir brûlant de notre affrontement. Un sourire narquois étire mes lèvres, défiant la situation, refusant de te donner la satisfaction d’une victoire complète.

Presque complètement dévêtue, n'ayant que mon chapeau, ma cravate rouge ainsi que ma chemise blanche ouverte sur ma poitrine. Je n'ai pas honte d'être ainsi dénudée, même si ça m'agace d'être aussi vulnérable face à toi..

"Eh bien, félicitations, rival... On dirait que t’as enfin réussi à me coincer. J’espère que t’as prévu mieux qu’un simple interrogatoire, parce que je compte pas te rendre la tâche facile !"

Je te détaille du regard, jaugeant la moindre faiblesse, la moindre hésitation. Entre nous, la rivalité est une danse dangereuse, chaque geste, chaque mot, une provocation calculée.

"Tu sais, t’aurais pu choisir une cible plus facile. Mais faut croire que t’aimes les défis... ou alors, c’est juste moi qui te fascine aha ! ~"

Je me redresse légèrement pour te regarder, le dos droit malgré les liens, le regard brillant de malice et d’orgueil.

"Alors, qu’est-ce que tu attends ? Montre-moi ce que ton gang vaut vraiment... à moins que tu ne bluffes, hum... ?"